IPHC-DEPE
23 rue Becquerel – BP 28
F-67087 Strasbourg
Tél : +33 3 88 10 69 31
E-mail : josefa.bleu@iphc.cnrs.fr
Mes recherches se situent à l’interface entre l’écologie des populations, l’écologie évolutive, l’écophysiologie et l’écotoxicologie. Je m’intéresse aux effets de l’environnement biotique et abiotique sur les traits d’histoire de vie, la physiologie et le phénotype des organismes, avec un accent particulier sur les effets de l’environnement parental sur leurs jeunes (effets maternels ou effets transgénérationnels).
Recherche
J’étudie les effets des conditions environnementales qui ont évolué rapidement au cours des dernières décennies : les effets du changement climatique, de l’urbanisation et de la pollution chimique. J’étudie également les compromis évolutifs entre les différents traits d’histoire de vie grâce à des suivis individuels sur le long terme de populations sauvages.
J’ai actuellement trois principaux projets de recherche :
- Écologie urbaine : L’urbanisation entraîne la perte et la fragmentation des habitats naturels, de la pollution (effet d’îlot de chaleur, pollution lumineuse, sonore et chimique) et affecte les interactions biotiques (par exemple, les interactions hôte-parasite). Nous étudions les effets de ces différents stress urbains sur les mésanges charbonnières (Parus major) avec une approche intégrative analysant les effets sur l’écologie, le comportement, la morphologie et la physiologie, au niveau générationnel et intergénérationnel. Nous utilisons un suivi à long terme de populations en nichoirs et des expériences sur le terrain.
Collaborations principales : Sylvie Massemin, Sophie Reichert (IPHC-DEPE) et le RT ParusNet (ce réseau de recherche français regroupe des personnes qui étudient l’écologie et l’évolution des oiseaux de la famille des paridés).
Financements : projet ANR Urbantit (2019-2024, PI Sylvie Massemin) et SEE-Life (2024-2029, PI Sylvie Massemin).
- Écotoxicologie et mélange d’éléments traces métalliques : Les éléments traces métalliques et métalloïdes (ETM), y compris ceux communément appelés « métaux lourds » (par exemple Pb, Cd), sont naturellement présents dans l’environnement en faibles concentrations, mais les activités anthropogéniques entraînent des rejets massifs d’ETM dans l’environnement. L’augmentation des concentrations d’ETM peut être problématique car certains ETM sont clairement toxiques (ETM non essentiels) et d’autres sont essentiels à de faibles concentrations mais toxiques à des concentrations élevées (comme le Zn). Dans les villes, il y a généralement une pollution par des mélanges de plusieurs ETM. Notre objectif est d’étudier les conséquences physiologiques et transgénérationnelles des mélanges urbains d’ETM chez un passereau, le diamant mandarin (Taeniopygia guttata). Nous étudions en particulier les marqueurs du stress (e.g. stress oxydatif, concentration en corticostérone), la coloration, le succès de la reproduction et le développement des jeunes. Nous travaillons dans un environnement contrôlé en laboratoire afin d’étudier les relations causales.
Collaborations principales : Sylvie Massemin (IPHC-DEPE), Anne Boos, Ludivine Valois, Martine Bergaentzlé (IPHC-DSA), Frédéric Angelier (CEBC).
Financements : projet ANR Tramet (2021-2025, PI Josefa Bleu)
- Ecologie des populations de la chevêche d’Athéna : Dans le contexte actuel de changements globaux, il est important de mieux comprendre les facteurs qui influencent les paramètres vitaux. En particulier, les populations d’oiseaux des terres agricoles en Europe sont en déclin. La chevêche d’Athéna (Athene noctua) est largement répandue dans les habitats semi-ouverts dans toute l’Europe, mais elle est principalement associée aux paysages agricoles dans les pays d’Europe occidentale et centrale. Notre objectif est de mieux comprendre les facteurs qui influencent la dynamique de population de cette espèce par une approche comparative de différentes populations en utilisant des suivis à long terme d’individus marqués individuellement. Nous étudions les effets des variations climatiques, de la qualité de l’habitat et des facteurs intrinsèques (tels que l’âge, l’investissement dans la reproduction) sur la survie et le succès de la reproduction. Nous étudions également les paramètres physiologiques qui peuvent être utilisés comme mesure de la qualité individuelle chez cette espèce.
Collaborations principales : François Criscuolo (IPHC-DEPE), Marlène Gamelon (LBBE), les responsables des suivis individuels de chevêches en France (Bertrand Scaar, Athena 78, Muriel Lecomte, Olivier Hameau).
Mots-clés : Antioxydants, Changements climatiques, Changements globaux, Compromis évolutifs, Coûts de la reproduction, Ecologie des populations, Effets maternels, Effets transgénérationnels, Éléments traces métalliques, Evolution des traits d’histoire de vie, Plasticité phénotypique, Sénescence, Stress oxydatif, Urbanisation.
Enseignement
J’enseigne à la Faculté des Sciences de la Vie de l’Université de Strasbourg
- Licence Sciences de la vie parcours Biologie Cellulaire et Physiologie des Organismes : J’enseigne principalement en biologie animale et en écologie des populations
- Master Ecophysiologie, Ecologie & Ethologie : J’enseigne principalement en écologie évolutive, écologie comportementale et écologie des populations
Responsabilités
- Co-responsable de la L2 de la licence Sciences de la vie parcours Biologie (depuis 2024)
- Elue au conseil académique et à la commission recherche de l’Université de Strasbourg (2021-2025)
- Membre de la Structure du Bien-être Animal (SBEA) du département (depuis 2018)
- Editrice associée du « Journal of Evolutionary Biology” (depuis 2023)